Carnet

Jean-Jacques Fourriere en Poste d'observation
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26 mai 2022
jean-Jacques Fourriere

Décès - SMLH 58 - Colonel Jean-Jacques FOURRIERE

 Le Colonel Jean-Jacques Fourriere nous a quitté.

Saint-Cyrien de la promotion Terre d'Afrique, il était Officier de la Légion d'Honneur.

Nous conserverons le souvenir d'un homme droit et engagé au parcours d'officier particulièrement riche et intense.

 

JEAN-JACQUES FOURRIERE

Jean-Jacques FOURRIERE est né le 8 juin 1935 à Nancy dans une vieille famille lorraine. Jeune officier, son père a épousé une lorraine, fille d’un officier rescapé de la Grande Guerre.

Ayant perdu sa mère très jeune au Maroc, Jean-Jacques FOURRIERE a dès l’âge de 7 ans été ballotté entre pension et familles d’accueil durant sa jeunesse puis les internats durant son adolescence, son père participant aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne puis d’Indochine et d’Algérie.

Une image contenant mur, personne, intérieur

Description générée automatiquementÀ l’exemple de ce père, Jean-Jacques FOURRIERE choisit d’entrer dans l’armée. À sa sortie de Saint-Cyr, il choisit l’Infanterie puis la Légion étrangère à sa sortie de l’école d’application de son Arme.

Sa carrière se déroulera alors de façon à la fois variée et harmonieuse dans une triple direction : la troupe, les états-majors et les organismes internationaux.

En août 1960, le sous-lieutenant Jean-Jacques FOURRIERE rejoint le 1er Régiment étranger de la Légion puis le 2ième Régiment étranger de parachutistes au sein duquel il participe aux dernières opérations de la guerre d’Algérie.

En septembre 1963, il est admis au Centre d’études germaniques de l’Université de Strasbourg. Le capitaine FOURRIERE en sort diplômé en août 1964 pour être affecté à l’élément de liaison de la 1ère Division blindée à Trêves (RFA).

En juin 1965, il rejoint le Groupe central de liaisons du commandement en chef des Forces Françaises en Allemagne pour occuper les fonctions d’officier de liaison auprès de la VIème Région militaire allemande et de la 24ème Division américaine à Munich. Il quitte ce poste pour suivre le cours des capitaines à Saint-Maixent puis les cours de l’école d’état-major à Paris. À sa sortie, il est affecté à la 13ème Demi-Brigade de la Légion Étrangère. Il y prend le commandement de la 2ème compagnie basée à Obock puis à Arta (côte française des Somalis puis Territoire français des Afars et des Issas).

À son retour en juillet 1969, le capitaine FOURRIERE occupe les fonctions d’officier de renseignement et d’officier des sports du 110ème Régiment d’infanterie à Donaueschingen (RFA).

En juillet 1970, il décline le poste envié d’aide de camp du chef d’état-major de l’Armée de Terre et se porte volontaire pour servir au sein de l’organisme des Nations Unies pour la surveillance de la trêve dont le poste de commandement se trouve à Jérusalem. Il y servira une première année sur le canal de Suez, assistant aux derniers soubresauts de la « guerre d’usure » opposant l’Égypte à Israël avant d’effectuer une seconde année sur le Golan syrien.

Une image contenant texte, appareil, machine à coudre

Description générée automatiquementA son retour en métropole, FOURRIERE est affecté au Bureau « Plans-Emploi » de l’état-major de la 2ième Région militaire à Lille.

En juillet 1974, il se porte volontaire pour servir au Proche-Orient. Il y sert une première année à la frontière libano-israélienne avant d’être affecté comme officier-adjoint « Opérations » à la commission mixte d’armistice syro-israélienne à Damas, jusqu’en janvier 1976. Il y sera promu chef de bataillon. Il est alors transféré dans le Sinaï où il achève sa quatrième année au Levant comme observateur auprès des bataillons suédois et ghanéende la Seconde Force d’urgence des Nations Unies chargée de la surveillance du retrait israélien.

En septembre 1976, il est affecté au 2ième Régiment Étranger en Corse. Il y occupe le poste de chef du bureau « Opérations-Instruction ».

En mars 1978, il est volontaire pour être détaché auprès du 3ème Régiment de Parachutistes de l’Infanterie de Marine appelé à intervenir au Sud-Liban lors de la mise en place de la FINUL. Il y sert en qualité d’interprète à la disposition du chef de corps à qui il donnera du sang lorsque celui-ci sera grièvement blessé.

À son retour, en octobre, il est affecté au 2ième Bureau de l’état-major du secteur français de Berlin en qualité d’adjoint du chef de bureau.

En avril 1981, le lieutenant-colonel FOURRIERE est à nouveau détaché à la FINUL en qualité d’adjoint « Transport » du chef de la logistique de la Force.

À son retour en octobre 1981, il est affecté à la Direction du renseignement du Secrétariat Général de la Défense Nationale à Paris. Il y est chargé d’un secteur géographique sensible.

En juillet 1983, FOURRIERE est désigné au triple poste de chefs des observateurs français de l’ONUST (24 officiers des trois Armées), chef du groupe des observateurs de Beyrouth (49 officiers de 16 nationalités) et Président de la commission mixte d’armistice libano-israélienne. En 1985, le chef d’état-major des Armées le citera pour la seconde fois pour « son action décisive dans des circonstances particulièrement dangereuses ». Lors de son départ de Beyrouth, il recevra un télégramme du Secrétaire Général de l’ONU le remerciant pour son action durant ses deux années de commandement du GOB.

Une image contenant décoré

Description générée automatiquementLes différents séjours de FOURRIERE au Proche-Orient lui vaudront, quelques années plus tard, de recevoir la médaille du Prix Nobel de la Paix.

En août 1985, le lieutenant-colonel FOURRIERE est affecté à la cellule « Opérations » du groupe « Live Oak » à l’état-major du SHAPE, le commandement suprême des forces alliées en Europe, à Mons en Belgique. Il ysera promu colonel le 1er janvier 1988.

En octobre 1988, il est affecté à l’état-major de l’Armée de Terre – Bureau études générales, détaché à la cellule « Désarmement » de l’état-major des Armées à Paris.

En mars 1989, il rejoint à Vienne, en Autriche, la cellule des conseillers militaires de la délégation de la France aux négociations sur le désarmement conventionnel en Europe.

Le 9 juin 1992 , il est placé en position de retraite par limite d’âge. Cependant, jusqu’en juin 2000, il continuera à servir l’État, effectuant de nombreuses missions à l’étranger.

Après quatre années de bonheur auprès de son épouse Marie-Claude, avec laquelle il s’était marié en 1963 et qui lui avait donné trois fils, celle-ci est atteinte par un cancer qui l’emporte en novembre 2006 après deux années de souffrances.

Jean-Jacques FOURRIERE se porte alors volontaire pour aller enseigner le français militaire et faire connaître l’armée française dans des Académies militaires étrangères. Il fera ainsi profiter de son expérience des officiers de la Croatie, de la Zambie, du Zimbabwe, du Botswana, de l’Angola, du Malawi, de la Tanzanie, de la Namibie ainsi que de l’Arabie Saoudite et de la Malaisie.

Durant les dernières années de sa riche existence, Jean-Jacques FOURRIERE a rejoint l’équipe de bénévoles de l’aumônerie active dans les quatre services de l’hôpital local – dont un service de soins de longue durée et un service Alzheimer, et les trois EHPAD de la Charité.

Jean-Jacques FOURRIERE était :

ü  Officier de la Légion d’Honneur,

ü  Officier de l’Ordre National du Mérite,

ü  Titulaire de la Valeur Militaire,

ü  Officier de l’Ordre du Cèdre (décoration Libanaise).

 

J-J Fourriere reçoit la Légion d'Honneur aux Invalides

 



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